Catégorie 'Ecriture'

pour commander ce sera ici

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Chers lecteurs,
Pour que mon livre « Tant qu’orion brillera dans la nuit » soit au moins amorti, il me faut en vendre un certain nombre (90 minimum sur les 200 imprimés), alors pour répondre à ceux qui ne pourront pas l’acheter ici, à Rodez, je vais faire des envois postaux( colissimo mais ce sera, vous le comprenez bien, plus cher car il faudra rajouter les frais d’envoi, les petites fournitures (enveloppes…)mais avec une dédicace si vous pensez à bien la demander !, soit un total de 18 euros en renseignant correctement votre adresse postale. Vous trouverez en bas cet article un bouton Papal pour tout ça. Pas de panique, votre paiement est sécurisé. Si vous avez une question, postez là en commentaire ou écrivez moi à galtierchristelle1@gmail.com.
J’espère que ce livre vous plaira et que nous aurons l’occasion d’en parler ensemble !

Bouton pour acheter le livre


Si vous voulez une dédicace, indiquez ici le prénom


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voilà, ça y est j’ai publié un livre !

Chers curieux lecteurs !

4 ans après un AVC qui aurait pu m’ôter la vie, j’ai repris l’écriture d’un livre débuté en 2012. J’y ai ajouté deux parties et après avoir longuement débattu, un soir d’été pendant lequel ce livre a été renommé trois fois au moins,, il finira par s’appeler « Tant qu’Orion brillera dans la nuit ». Pourquoi ? Pour le savoir, il faudra le lire ! Chaque partie s’articule autour d’une rencontre parce que les rencontres balisent nos vies et que, sans l’avouer vraiment, tout le monde aime les histoires d’amour ! Par ces temps moroses et anxiogènes, j’ai voulu écrire un livre qui fait du bien ! Vous me direz si j’ai réussi ! Evidemment, tout n’y est pas rose, comme dans la vie. En 200 pages, vous pourrez vivre trois tranches de vie avec des points de vue différents. C’est un récit universel, où chacun pourra se reconnaître à un moment donné. Ce livre n’est pas parfait, mais, après mon épreuve, c’était un sacré défi pour moi que j’ai relevé malgré de nombreuses difficultés. Je sais que vous serez indulgents avec moi si vous trouvez une ou deux imperfections. J’ai tout fait seule et j’en suis assez fière. Normalement, je vais faire de la vente en circuit court depuis ce blog.*Le seul inconvénient, c’est qu’il faudra ajouter au prix de vente du livre(10 euros) les frais d’envoi.J’essaierai dans les jours qui viennent de faire un petit récap de tout ça. Sinon, il reste la vente directe avec une dédicace si vous passez par vers chez moi ! Les 200 exemplaires sont arrivés aujourd’hui, beaucoup sont déjà réservés !

A bientôt !

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voilà, j’ai cliqué

Nous sommes donc le vendredi 13 octobre et j’ai envoyé ce matin, le fichier de mon livre à l’impression… Alors bien sûr, vous me direz que je n’ai pas de maison d’édition. c’est vrai. la maison d’édition, c’est moi ! et j’espère réussir à vendre mon petit livre « Tant qu’Orion brillera dans la nuit » quand même. J’ai ficelé un contrat avec une commission de 20% pour les lieux qui acceptent de me le vendre. En gros tu vends 10 de mes livres, tu prends 20 euros et tu me rends 80 euros. c’est de l’argent gagné sans presque rien faire !bref, c’est cadeau. Et avant Noël, tu proposes à tes clients une production de l’esprit locale. Une idée cadeau de plus, pour ceux qui aiment lire ! Normalement, le 17 j’aurai mon bon à tirer et si ça me convient, livraison prévue le 25 octobre.et puis après, la promo, la presse, la radio ! que du bon !

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Le trac avant publication de mon livre.

Et bien, voilà, mon livre est terminé et maintenant, j’ai peur…J’attends encore l’avis de deux amis et puis je prévois de lancer le tout le 6 octobre pour avoir les 250 exemplaires que je peux me payer avant noël. Pour rentrer dans mes frais, il me faut en vendre au moins 90.J l’enverrai quand même à quelques maisons d’édition. Considérant qu’elles ne donnent pas de réponses avant 4 mois après réception, ça me laisse le temps de faire ma petite promo locale.

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Dernière épreuve

Voilà, ça y est, ce coup ci, mon livre est bien terminé. D’abord parce que j’y ai mis autant de parties que je le souhaitais et que je n’ai pas envie d’en développer d’autres. Bien sûr, l’idéal serait d’écrire « la loge », le livre dont je parle dans le mien. Je me doute bien que je n’ai pas vraiment de talent( d’ailleurs, à ce jour, toujours  pas de retour de la directrice de la Maison du livre…) mais j’aime écrire et raconter des histoires donc il y a peu de raison que j’arrête d’écrire. A ce propos, j’ai toujours en cours mon « commissariat périphérique » qui sera un mini bouquin, le temps de quatre stations de métro à peine. La dernière épreuve d mon livre est donc maintenant dans les mains d’Isa qu a bien voulu accepter de relire et corriger mon texte. Un signe aussi peut être: la Poste a perdu mon envoi aux éditions Actes Sud… que penser de cela? Un: que le service postal fonctionne mal en France; deux: que mon texte est si mauvais qu’il ne sera pas acheminé au boîtes d’édition (vu le prix de l’affranchissement, ça me ferait mal au derrière quand même).Bref, ne classons pas si vite l’affaire, soyons patient car on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise ! Qui sait?

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silence s’il vous plaît

image 4 couvNon, ce n’est pas une injonction, c’est juste le titre du livre que je suis en train de finir d’écrire.Depuis que j’ai écrit cet article, il a changé 2 fois de titre (quitte moi si tu peux était déjà pris donc il s’intitule désormais  » Tant qu’Orion brillera dans la nuit »  En fait, je travaille un peu à l’envers: le livre est terminé mais je voudrais ajouter des passages à l’intérieur. Ils sont écrit dans ma tête mais ont du mal à s’écrire sur le papier et à s’insérer dans le texte déjà écrit. Ils sont comme moi actuellement, ils ne trouvent pas leur place…Je suis aussi tiraillée par une question et ses nombreuses réponses possibles: éditer à compte d’auteur ou pas? Soyons lucide, je n’ai probablement pas plus de talent que ma voisine du dessous mais comme je suis opiniâtre et qu’écrire un livre après un AVC relève du miracle tant les séquelles invisibles ont été difficiles à surmonter, je vais m’infliger l’envoi de mon manuscrit et les fin de non recevoir qui vont suivre (une de plus) , à plusieurs maisons d’édition-(actes sud c’est fait, Albin Michel ce sera fait, tout comme Grasset et Baudelaire)Mais je dois avoir fait les dernières corrections avant ça. Une grosse séance de travail est prévue le 20 septembre. de suite après, j’envoie et je vous tiendrai bien sûr au courant ! ou, si je ne peux plus attendre, j’édite à compte d’auteur et je prie pour que mon humble production littéraire se vende…en pertes et/ou profit. Je publierai sur ce blog la liste des points de vente.Bisous

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Bonjour tout le monde

Bonjour à tout le monde,

Voilà des années que ce blog était silencieux ( 9 ans exactement). Pourquoi ? Parce qu’il s’est passé beaucoup de choses, dont une beaucoup plus importante que les autres: Mon AVC, POURQUOI  « MON »? Parce qu’ils sont tous différents, on s’en tire, ou pas, avec des séquelles différentes. On se bat, ou pas, chacun avec son mental. Je vais être honnête avec vous, J’en ai bavé mais j’ignore comment, il y avait tout au fond de moi une force incroyable qui m’a aidée à me battre et m’a permis après 9 mois d’hospitalisation traumatisants, de rentrer chez moi. Au moment, où j’écris ces mots, j’ai les fesses posées sur mon fauteuil roulant. Je frappe le clavier à un seul doigt: Je suis hémiplégique à gauche = paralysé membres supérieurs et inférieurs du côté gauche de mon corps. Et, 4 ans après cet accident, je ne vois pas le bout de la récupération. Mais je continue à me battre. Je commence à peine à marcher chez moi sans  fauteuil, sans béquille. C’est long mais je me bats. Je sais que je vais y arriver. Et le plus fou, c’est que j’ai des dizaines de projets !!! que je compte bien partager avec vous !20230702_100930

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Dans ma boîte à secrets…

Dans ma boîte à secrets, j’ai retrouvé ça griffonné, sur un bout de papier :

Si j’avais su que c’était du Prévert que tu m’écrivais…

« Je sais dire je t’aime, mais je sais pas aimer, j’ai joué à l’amour, j’savais même pas jouer, je voulais t’avoir, je voulais te posséder, je jouais à l’amour, j’ai seulement triché. Ton cœur de rubis, qu’est ce que j’en ai fait ? Maintenant c’est trop tard, j’ai tout saccagé. Ton cœur de rubis, j’peux même pas le fourguer. Y’a pas de receleur pour l’amour volé. »

Alors comme il est nuit noire, et l’insomnie m’ayant gagnée, j’ai cherché quelque chose à répondre dans mes recueils bien rangés. Prévert a-t-il la réplique à ce que tu lui avais volé ?

Il est nuit noire, le silence est angoissant et lourd, et en feuilletant les livres, à diverses pages, j’ai trouvé :

« Je suis comme je suis, Je suis faite comme ça, Quand j’ai envie de rire, Oui je ris aux éclats, J’aime celui qui m’aime, Est-ce ma faute à moi, Si ce n’est pas le même, Que j’aime à chaque fois. Je suis comme je suis, Je suis faite comme ça, Que voulez-vous de plus, Que voulez-vous de moi.

Je suis comme je suis, Je plais à qui je plais, Qu’est-ce que ça peut vous faire, Ce qui m’est arrivé. Oui j’ai aimé quelqu’un, Oui quelqu’un m’a aimée, Comme les enfants qui s’aiment, Simplement savent aimer… »

« C’est l’amour qui m’a faite, c’est l’amour qui m’a fait fête, l’amour qui m’a fait fée.

Où donc est-il parti, l’amoureux que j’avais, qui me faisait plaisir, qui me faisait rêver, qui me faisait danser, danser à sa baguette. C’était mon chef d’orchestre, moi son corps de ballet.

C’est l’amour qui m’a faite, l’amour qui m’a défaite, et m’a abandonnée. »

Un jour viendra où, lors de mes insomnies, tu ne seras plus jamais là.

Une nuit viendra où, quand j’étalerai devant moi tous mes secrets, tu ne sera plus celui vers qui mes pensées seront tournées. Cette nuit là, s’il est possible, je t’aurai oublié.

Et pour sûr, quand cela sera arrivé, il sera venu le temps où tu chercheras à me retrouver.

Y’aura-t-il un poème de Prévert à ce moment là pour en parler ?

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Vivre au jour le jour mais avec juste un temps d’avance

Il y a des soirs où vous croisez des revenants qui reviennent de très très loin et qui reviennent avec des souvenirs.

Et les souvenirs parfois, ça fout de sacrées claques !

J’en ai prise une ce matin, tout droit sortie de ma boîte à secrets, car il m’a été donné la grande chance d’avoir des écrits qui me sont dédiés, et que j’ai scrupuleusement conservés (je sais que si leur auteur passe par là, il saura ne pas m’en vouloir)

« Pourtant, ce soir là, il ressentait le besoin de se retrouver dans son univers. Son monde à lui. Son havre de paix et de tranquillité. Il aurait aimé profiter du pâle ensoleillement de cette fin de journée pour retrouver sa cinéaste, reporter à ses heures, pour discuter devant…lui ne savait pas trop, indécis, mais s’afficherait certainement un muscat sur la table. Cette boisson, trop sucrée et très souvent servie par Xav’ aurait focalisé son regard pendant qu’il lui parlait, comme à son habitude. Il savait que pour se concentrer et poser chacun de ses sentiments sans commettre un impair de langage qui ne pardonnerait peut être jamais s’il s’avérait important, il devait bloquer son regard sur  une particularité dont il se fichait éperdument, même si parfois elle pouvait être bien ou mal choisie selon les situations. Pourquoi ? Demanderait-il à Xav’ qui a sûrement une explication en tant que barman ? Non. Idée stupide. Il se contenterait de se l’entendre remarquer et modifier.

Il aimerait la fixer droit dans les yeux et lui dire « …

L’écrit devrait l’aider mais il n’en ressentait pas la nécessité. Un feeling. Une impression. Une attirance. Peut être une folie, un coup de tête. Peut être une envie, une passion. Il s’en fichait. Il voulait vivre la vie au jour le jour mais avec un temps d’avance sur lui-même. Pourtant, il ne pouvait s’y résoudre. Sans anticiper, mais suivre cette sensation de bien être. Ça faisait longtemps. Non pas la sensation, mais le chemin d’accès à celle-ci. Lieu, temps, moment, sentiment. Belle alchimie. Xav’ devait servir sa dernière bière et demander le départ des consommateurs. Il ne lui restait plus beaucoup de temps, il le savait.

Il hésita.

Puis il osa.

« On y va ? » »

J’étais bien trop jeune quand je me demandai ce que je faisais là, chez toi, dans cette chambre, à t’écouter me dire que j’étais belle. Oh non, pas belle comme les autres, mais « belle de l’intérieur ». Et cette nuit là, à mon grand étonnement, tu ne l’as passée qu’à me regarder. Maintenant, je souris de tout ça. Je me dis que j’étais sûrement plus belle avant que maintenant, que trop de choses m’ont changée.

Si j’avais su, à ce moment là, que je revivrais ces mêmes moments avec d’autres. Ces mêmes regards, cette même envie, ce même plaisir… Cette même impression de tristesse qui, au final, n’en est pas vraiment.

J’en ai croisé trop des hommes comme toi mais quel délice de les croiser seulement pour quelques soirs, et de se sentir libre le lendemain matin comme tu me l’as fait ressentir. Tu as finalement été l’original de ces copies conformes, aux regards invariablement les mêmes !

Maintenant encore, je me confronte trop souvent à ces regards, ces sourires séducteurs, calculés, bien rodés. Et même si je mets en échec toutes ces tentatives et que rien ne se passe, je garderai des souvenirs bien particuliers de ces hommes au regard invariable.

On s’est croisé un soir, et tu m’as dit « Méfies toi, cet homme n’est pas pour toi ». Mais tu ne l’étais pas non plus. Ensuite, tu m’as dit qu’on aurait pu s’aimer. J’ai vu dans ton regard et ton sourire la même expression que le soir où je t’ai suivi sous la neige. Mais il était déjà trop tard. Ne pas revenir sur ce qui aurait pu être une belle et longue histoire puisqu’elle n’a pas marché.

Mais, il y a des gens qui manquent, des gens que l’on regrette, des choses que l’on a oubliées de dire, des sourires qui n’étaient pas assez insistants et des gens à qui on oublié de dire merci. Alors, merci d’avoir été l’original de ces histoires éphémères qui me font sourire, qui me font oublier le reste si futile, si inutile, qui me fait monter les larmes aux yeux parfois… Merci d’avoir croisé mon chemin et de ne t’être arrêté qu’un court instant, de m’avoir frôlée, touchée, embrassée et de m’avoir rendue à la liberté. Il y a des gens qui manquent, indéniablement. Il y a des gens qui veulent oublier tout ça, pas moi… Peut être parce qu’on les a ratés, parce qu’on est passé à côté, alors qu’ils auraient pu nous rendre heureux.

Il y aussi des gens qu’on retrouve plus tard, des gens contre qui on voudrait se blottir parfois, parce que ça connote les instants de bonheur qu’on a partagé un jour, ou un soir. Et il y a des souvenirs qui font monter les larmes aux yeux, parce que c’est comme ça, même si on ne voudrait pas. Il y a des gens qui nous affirment qu’on ne leur a pas fait mal, et qui avouent un jour, tout simplement. Il y a des gens qui n’ont pas besoin des autres pour avoir mal.

Alors je voulais te dire que je n’avais pas oublié, que parfois j’y pense, que je n’ai pas de regrets, que je sais que tu aimes bien quand je suis sentimentale, mais qu’au fond je ne le suis pas vraiment.

Mais quand même… : Il me reste des souvenirs pleins de couleurs : le blanc de la neige qui tombe, les murs de ta chambre léchés par le halo vert du réveil, le miel du muscat, le rouge de mon écharpe qui volait au vent, le bleu de tes yeux… Puis des odeurs, des images, des fous rires et des frissons…

K.

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Inventaire d’auto-défense prévertien

J’ai reçu ce message dans ma boîte mail un matin, ce matin en fait…
J’avais déjà écrit cet article dans la journée d’hier… Je ne sais pas, le hasard peut-être ?

« Christelle, chère Christelle,
A dessein j’utilise cet adjectif, non pas celui qui vient des autres (ceux que tu aimes et ceux qui te connaissent et t’aiment) mais celui qui te revient naturellement qui t’appartient au plus profond de toi et à qui tu ne dois jamais oublier de t’adresser. Tu es d’autant plus chère et précieuse pour les autres que tu l’es pour toi-même.
A entendre l’autre soir ta grande détresse après une journée – précédées de toutes les autres depuis des mois sinon des années – au cours de laquelle un malade a entrepris (ou non) de te démolir, parce qu’il ne se supporte pas lui-même, je pensais qu’il fallait que la souffrance en toi ait atteint un seuil intolérable pour que tu en finisses par douter de tes capacités, de ta valeur, de tes richesses inestimables.
Je trouve cela tragique et ne peux m’empêcher de t’en faire part. Pas pour nous laisser enliser dans la tragédie car je voudrais surtout essayer de t’aider à analyser la situation. Dans une relation, tu le sais, il y a soi et l’autre. Pour l’autre on ne peux rien. Il n’y a donc que soi que l’on peut aider en cherchant à mieux nous connaître.
(…)
C’est à dire retrouver cette assurance inébranlable que ta personnalité, tous tes acquis depuis ta naissance, toutes ces richesses qui font ce que tu es sont inaliénables, indestructibles sauf à te laisser envahir, saper par ce que les autres veulent introduire en toi (consciemment ou non) de leurs propres blessures, leurs manques et leurs déviances. Il faut retrouver cette auto-défense qui nous rend invulnérable à l’attaque des autres.« 

J’ai décidé de ranger, pour mettre de l’ordre …

Mettre chaque chose à sa place…

Ne pas me laisser retourner le cerveau comme ils sont en train d’essayer de le faire…

J’ai essayé de me retrouver…

Retrouver celle que je suis vraiment.

Alors, j’ai commencé par mon bureau.

J’ai jeté une quantité de choses inutiles incroyables ! A commencer par tout ce qui représente mon travail, et qui a trop empiété sur le domaine de ma vie privée ces dernières années.

Et j’ai gardé sur mon bureau :

–          un petit nœud rouge en soie à accrocher à ma veste le 1er décembre de chaque année,

–          ma première calculatrice Texas Instrument que j’ai depuis le Cours Elémentaire, solaire (comme quoi, le solaire c’est durable…),

–          le couvercle d’une boîte de pellicule 16 mm Kodak qui me sert à contenir toutes les cartes de visites que j’ai, les trombones, les petits trucs que je ne sais pas où mettre,

–          une grosse pile de carnet d’écriture, dans lesquels j’inscris toutes mes pensées, mes réflexions, et parfois mes secrets,

–          ma vieille carte orange avec son petit plan bien pratique qui sauve des coups dans les couloirs du métro parisien et que tout le monde m’envie (la RATP n’en distribue plus !),

–          un calendrier perpétuel de marin en marbre et cuivre que j’ai trouvé dans un vide-grenier et qui me sert parfois de presse-papier,

–          des boîtes de cartouche d’encre noire, Parker et Waterman, en fonction du stylo plume que j’utilise pour écrire dans mes carnets,

–          des boîtes en bois, matériau noble, qui conservent mes souvenirs les plus précieux, et quelques babioles dont je ne peux pas me séparer (un briquet que j’utilisais quand je travaillais sur les tournages, une ancienne paire de lunettes, des cœurs pleins en laiton – une vraie arme de guerre – des stylos que j’ai depuis toujours, des badges),

–          deux trousses « Ben » dont une qui contient le « Matériel à création », c’est-à-dire des crayons de couleur, des feutres de couleur. L’autre, plus petite, moins encombrante, contient des stylos pour écrire (toujours sur les carnets),

–          deux pots pleins de crayons : un qui contenait un joli bouquet de roses que mon équipe m’a offert pour mon anniversaire, et l’autre que j’ai depuis toujours sur lequel j’ai collé une photo de moi et ma grand-mère,

–          une carte postale d’un tableau de Pierre Soulages, que j’aime particulièrement et que j’ai eu le plaisir de voir à Beaubourg, l’année dernière, lors de l’exposition consacrée à l’artiste,

–          un badge de la semaine européenne de la réduction des déchets (nous avions pour ambition d’obtenir le prix européen cette année et qui nous a échappé de peu l’année dernière, mais je n’ai pas la force de m’y consacrer comme je le voudrai),

–          mon bon pour me faire vacciner gratuitement contre le virus H1N1 que je n’ai, bien sûr, jamais utilisé,

–          un bon pour aller me faire chouchouter dans un salon de massage que m’ont offert deux de mes amis, (et néanmoins collègues) pour mon anniversaire mais dont je n’ai pas encore profité,

–          deux photos en noir et blanc, des gens qui me manquent : mon père et mes grand-parents maternels. Ils sont toujours avec moi de toute façon,

–          une partition de piano « River flows in you » de Yiruma que je travaillais avant qu’on ne loue notre piano à une collègue de travail,

–          une pince à cheveux, celle que j’avais oubliée, accrochée à un fauteuil de la salle du conseil,

–          un numéro du monde diplomatique de 2008 qui titre « Le jour où Wall Street est devenu socialiste », ça me fait doucement sourire, comme si c’était possible !

–          une photo de moi prise sur la plage de Cannes lors de l’été 1995,

–          la déclaration de cession de ma voiture, que j’ai donnée à un couple d’ami, ce qui m’a valu le regard désespéré de mon banquier quand je lui ai dit. Mais, on ne doit pas avoir les mêmes valeurs, lui et moi !

–          des états de frais pour quelques ordres de mission réalisé dans le cadre de mon boulot,

–          un courrier de dépôt de plainte à l’attention de Monsieur le procureur de la république de Marseille, que je n’ai jamais envoyé,

–          la carte des vins de Saint-Emilion. Les gens qui me connaissent savent à quel point j’aime le bon vin !

–          le récépissé d’adhésion à l’association de mon quartier,

–          une photo de ma Fannette et petit Lu, que j’aime tellement,

–          une carte d’une exposition saisissante de Duane Hanson, vue à La Villette cette année !

–          trois cartes de l’exposition de Pascal Croci, que j’ai adorée,

–          un numéro de Libé, qui date de 2003, à l’époque où je lisais encore Libé, car il y a un article dessus sur le rassemblement sur le Larzac de 2003, où se sont retrouvés tous ceux qui pensaient qu’un autre monde est possible et où j’ai eu le grand plaisir d’y rencontrer Daniel Mermet,

–          une photo de moi, en noir en blanc, où je suis en train de lire au bord des falaises d’Etretat, beau souvenir aussi,

–          l’adresse mail de Laurent (le brigand, ceux qui savent comprendront !) écrite sur une convocation du Centre de Gestion, à qui il faut absolument que j’envoie ce que je lui ai promis, mais je n’en ai jamais le temps,

–          le programme d’une exposition photo « La Subversion des images » vue, elle aussi, à Beaubourg,

–          des autocollants avec des mots gentils dessus à coller un peu partout !

–          mon carnet du syndiqué à la CGT,

–          des aimants achetés à New York et que je ne me résous pas à apposer sur mon frigo ;

–          un carnet d’écriture que m’a offert mon amoureux,

–          une bibliographie à l’attention des enfants, qu’a réalisée une amie, brillante dans sa spécialité, intitulée « petites casseroles et grandes marmites »,

–          la présentation d’une exposition « Homme – Femme , de quel sexe êtes-vous ? » vue à Nancy et que j’aimerai bien faire venir ici, dans le cade du planning familial,

–          deux autocollants « Car Grip Film » et « Cinécam », souvenirs d’une autre époque,

–          un ticket de métro vert, bien usé…

–          un paquet de cigarette « Benson Hedges » et un briquet, qu’un ami m’avait donné quand il a décidé d’arrêter… depuis, il a repris… Dommage…

–          un currriculum vitae et une lettre de motivation que je n’ai jamais pu faire passer,

–          la copie d’un courrier, daté du 8 novembre 1944, sur lequel je travaille afin de ne pas oublier quelle a été ma famille, mentionnant : «  Nous soussigné, Lt Colonel Journet, Cdt la subdivision militaire de Rodez, certifie après enquête que le nommé Michel XXXXXXXX, faisait partie de la résistance. Le 25 juillet 1944, il a été arrêté par 3 officiers de la Gestapo, conduits par une dénonciation. S’étant montré réticent pour suivre ces individus, il a été abattu sur place. »

–          Un formulaire de recommandé avec accusé de réception… sur lequel il me suffirait d’inscrire « Monsieur le Président »… Car ils m’ont retourné le cerveau… La lettre est prête, il me suffit de la signer et de coller sur l’enveloppe ce recommandé et d’inscrire dessus « Monsieur le Président… »…

Sur les étagères, il y a des photos encore :

–          Une photo de ma grand-mère,

–          une photo de moi avec Hubert Rives,

–          une photo d’un ami…

–          Des photos du rugby qui datent de plus de dix ans maintenant et qu’il faut que je donne à Ludovic si je le vois au Rugby aujourd’hui…

Et derrière mon bureau, il y a des livres qui parlent de tout.

Il y a des livres sur les lieux et les villes où je suis allée, lors de mes voyages.

Des livres sur la société, sur le féminisme, l’égalité des droits homme/femme.

Des livres qui traitent de religion (de toutes les religions), de politique, de sociologie, d’écologie, d’analyse des médias, de désobéissance civile…

Beaucoup de livres d’histoire (j’adore l’Histoire), de cinéma et de photographies.

Des livres sur les roulottes tziganes (ceux qui me connaissent savent pourquoi).

Des romans, des essais…

Et finalement, grâce à tout cela, je sais qui je suis… Je suis tout ça réuni…

Une femme engagée, fière d’avoir des opinions, de les faire savoir, de les défendre.

Une femme qui aime la vie, la culture, les livres, la musique, le cinéma.

Une femme qui n’a jamais cessé de travailler son esprit critique, de débattre, d’inciter au libre arbitre.

Une femme qui a envie de faire avec les autres, qui se soucie des autres.

Une femme qui se remet en question et qui essaie de s’améliorer chaque jour qui passe.

Une femme à qui on a appris la tolérance, la défense de la justice, le combat contre l’injustice,

Une femme qui n’oublie pas…

Je suis tout ça, intègre et incorruptible, avec mes qualités et mes défauts, avec mon envie de trop bien faire, mais au moins avec cette envie de faire, de ne pas subir, de ne jamais me résigner.Je suis tout ça avec aujourd’hui ce profond sentiment d’injustice face à ce qu’on me fait.

Je ne suis donc rien de tout ce qu’ils disent. Il ne faut pas que je perde de vue ça… Je ne suis rien de tout ce qu’ils disent.

Merci mon ami, qui a pris le temps de m’écrire que même en une phrase tu pouvais avoir compris la souffrance dans laquelle je me trouve. Merci de m’inciter à me retrouver.

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