Articles de novembre 2010

Dans ma boîte à secrets…

Dans ma boîte à secrets, j’ai retrouvé ça griffonné, sur un bout de papier :

Si j’avais su que c’était du Prévert que tu m’écrivais…

« Je sais dire je t’aime, mais je sais pas aimer, j’ai joué à l’amour, j’savais même pas jouer, je voulais t’avoir, je voulais te posséder, je jouais à l’amour, j’ai seulement triché. Ton cœur de rubis, qu’est ce que j’en ai fait ? Maintenant c’est trop tard, j’ai tout saccagé. Ton cœur de rubis, j’peux même pas le fourguer. Y’a pas de receleur pour l’amour volé. »

Alors comme il est nuit noire, et l’insomnie m’ayant gagnée, j’ai cherché quelque chose à répondre dans mes recueils bien rangés. Prévert a-t-il la réplique à ce que tu lui avais volé ?

Il est nuit noire, le silence est angoissant et lourd, et en feuilletant les livres, à diverses pages, j’ai trouvé :

« Je suis comme je suis, Je suis faite comme ça, Quand j’ai envie de rire, Oui je ris aux éclats, J’aime celui qui m’aime, Est-ce ma faute à moi, Si ce n’est pas le même, Que j’aime à chaque fois. Je suis comme je suis, Je suis faite comme ça, Que voulez-vous de plus, Que voulez-vous de moi.

Je suis comme je suis, Je plais à qui je plais, Qu’est-ce que ça peut vous faire, Ce qui m’est arrivé. Oui j’ai aimé quelqu’un, Oui quelqu’un m’a aimée, Comme les enfants qui s’aiment, Simplement savent aimer… »

« C’est l’amour qui m’a faite, c’est l’amour qui m’a fait fête, l’amour qui m’a fait fée.

Où donc est-il parti, l’amoureux que j’avais, qui me faisait plaisir, qui me faisait rêver, qui me faisait danser, danser à sa baguette. C’était mon chef d’orchestre, moi son corps de ballet.

C’est l’amour qui m’a faite, l’amour qui m’a défaite, et m’a abandonnée. »

Un jour viendra où, lors de mes insomnies, tu ne seras plus jamais là.

Une nuit viendra où, quand j’étalerai devant moi tous mes secrets, tu ne sera plus celui vers qui mes pensées seront tournées. Cette nuit là, s’il est possible, je t’aurai oublié.

Et pour sûr, quand cela sera arrivé, il sera venu le temps où tu chercheras à me retrouver.

Y’aura-t-il un poème de Prévert à ce moment là pour en parler ?

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